Nigéria
La situation semble s‘éclaircir dans le nord-est du Nigeria, région balafrée par l’insurrection de la secte islamiste Boko Haram depuis 2009. Lundi, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a annoncé que la faim y avait fortement régressé.
Entre juin et août 2017, en effet, le nombre de personnes confrontées à la famine a baissé de moitié, chutant de 5,2 millions à 2,6 millions, indique le rapport de la FAO. À en croire l’institution, ces efforts ont été réalisés grâce à l’amélioration générale de la situation sécuritaire et à l’intensification de l’aide humanitaire.
Le FAO a ainsi fourni du niébé, du maïs, du mil, du sorgho, des semences potagères et des fertilisants à un million de personnes pour subvenir à leurs besoins durant la dernière saison des pluies (juin-septembre), lorsque les stocks alimentaires étaient au plus bas. La FAO a ainsi encouragé la culture locale pour permettre l’autosuffisance des populations.
L’autre justification à cette embellie, ce sont les efforts du gouvernement nigérian et ses alliés dans la lutte contre Boko Haram. En dépit des poches de résistance du groupe, l’armée nigériane a réussi à repousser Boko Haram de ses principaux bastions et renforcé la protection de ses frontières en appui avec la force multinationale mixte – composée de soldats du Cameroun, du Tchad, du Niger et du Nigeria.
Malgré tout, la faim reste une menace pour la région du nord-est du Nigeria. Si aucune assistance durable n’est prévue, ce sont plus de 3,5 millions de personnes pourraient souffrir de faim aiguë, voire de famine, d’ici au mois d’août prochain, prévient la FAO.
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